Risques psychosociaux au travail : bien comprendre pour mieux prévenir
Le stress chronique, les tensions dans l’équipe, la démobilisation des employés... Ces signaux, trop souvent normalisés, peuvent être les premiers symptômes de risques psychosociaux (RPS) en train de s’installer dans votre organisation.
Ces risques, lorsqu’ils sont ignorés, peuvent sérieusement nuire à la santé mentale, physique et sociale des employés. Heureusement, ils sont évitables lorsqu’on les traite à la source.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi 27 modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, ces risques sont officiellement encadrés par la CNESST : les employeurs doivent les identifier, les analyser et les contrôler.
Quels sont les principaux risques psychosociaux en milieu de travail ?
Le risque zéro n’existe pas. Toutes les organisations, qu’elles soient publiques ou privées, petites ou grandes, sont exposées aux risques psychosociaux à différents degrés. Parmi ces risques, on y retrouve :
la surcharge de travail
la violence (interne ou externe)
les conflits interpersonnels
le harcèlement moral ou sexuel
et plus globalement, tout facteur lié au travail qui nuit à la santé mentale, physique ou sociale des employés (par exemple : attentes floues, manque de communication ou surcharge d’informations).
Les causes des risques psychosociaux
Les causes des risques psychosociaux sont multifactorielles. Elles se trouvent autant dans l’organisation du travail (ex. : charge excessive, manque d’autonomie), les pratiques de gestion (ex. : faible reconnaissance, soutien inadéquat), la qualité des relations professionnelles (ex. : conflits, incivilités), et aux conditions d’emploi (ex: abolition de postes, recours à des agences).
Les contextes professionnels à haut risque de RPS
Certaines situations ou catégories de travailleurs sont plus vulnérables. Les jeunes adultes (18-35 ans), les parents monoparentaux, les proches aidants, ainsi que les employés sans flexibilité d’horaire ou occupant un poste isolé — notamment en télétravail — sont plus exposés au déséquilibre entre les exigences professionnelles et les ressources disponibles.
Les milieux de la santé, des services sociaux, de l’éducation, du transport et du service à la clientèle sont particulièrement vulnérables à la surcharge de travail, à l’exposition à une clientèle en détresse psychologique et aux conflits éthiques liés aux contraintes opérationnelles.
Le bon réflexe : identifier et analyser vos risques psychosociaux
Ce n’est pas parce qu’on ne voit rien qu’il n’y a rien. Attendre un signal fort ou une crise pour agir peut coûter cher à votre entreprise, tant humainement que financièrement.
Une analyse de vos risques psychosociaux permet de repérer les facteurs de risque avant qu’ils ne se cristallisent en problématiques lourdes (arrêts de travail, roulement de personnel élevé, conflits entre employés, atteintes à la réputation de l’entreprise). Cela ne signifie pas chercher des coupables, mais comprendre les zones de friction entre les exigences du travail et les ressources disponibles.
La clé : agir sur les facteurs organisationnels qui influencent la qualité de vie au travail
Une intervention efficace et ciblée sur les RPS permet un alignement entre les valeurs affirmées par votre organisation et vos pratiques réelles de gestion.
Concrètement, cela peut passer par :
l’ajustement de la charge de travail et des priorités
la formation des gestionnaires à un leadership humain et mobilisateur
l’adaptation des horaires pour favoriser une meilleure conciliation travail et vie personnelle
l’instauration de mécanismes de soutien formels pour accompagner les employés confrontés à des situations difficiles (ex. : programme d’aide aux employés, espaces de parole)
l’élaboration de politiques claires en matière de bien-être psychologique et de retour au travail, afin d’encadrer les situations de détresse ou d’absence liée à la santé mentale
la mise en place de référents ou de canaux confidentiels pour signaler les situations de violence, de harcèlement ou d’incivilité au travail
Intervenir en prévention des RPS, un investissement qui rapporte
Oui, diagnostiquer et intervenir sur les RPS demande un véritable engagement. Mais les données sont claires : chaque dollar investi en prévention peut générer jusqu’à quatre fois — voire davantage — son retour sur investissement, en réduisant l’absentéisme, le présentéisme, le roulement de personnel, les arrêts de travail et les coûts associés aux conflits et à la détérioration de la santé mentale.
Et au-delà des chiffres, investir dans la qualité de vie au travail et un climat sain, c’est cultiver l’engagement, renforcer la fidélisation, et soutenir une performance durable — dans le respect du bien-être de chacun.
Et si c’était le bon moment pour identifier et analyser vos risques psychosociaux?
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi 27, les employeurs ont l’obligation légale d’identifier les risques psychosociaux présents dans leur milieu de travail et de mettre en place des mesures préventives.
Les bonnes intentions ne suffisent plus. Il faut agir avec rigueur pour se conformer aux exigences de la CNESST, protéger la santé psychologique de vos équipes et éviter les conséquences humaines et financières d’une prise en charge insuffisante du bien-être au travail.
Pour aller plus loin, consulter l’article Loi 27, vos nouvelles responsabilités liées à la protection de la santé psychologique au travail
Chez Ax Conseil, nous sommes certifiés par l’INSPQ pour accompagner les organisations dans l’identification des RPS et la mise en œuvre de plans d’action adaptés.
Nous aidons les entreprises qui veulent faire plus que cocher une case : elles veulent créer un vrai changement. Notre approche est à la fois humaine et stratégique, ancrée dans la réalité des gestionnaires et des équipes.
Vous voulez prévenir les risques psychosociaux et répondre aux exigences de la Loi 27?
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